Le Lori de Duivenbode

Chalcopsitta duivenbodei

Parkieten Revue janvier 2019
Retravaillé par E. Holvoet
Traduction : William Vanbeginne


Les loris de Duivenbode (2 sous-espèces), de même que le lori noir (Chalcopsitta atra), le lori flaméché (Chalcopsitta sintillata) et le Lori cardinal (Chalcopsitta cardinalis) appartiennent au groupe des loris à éclat (NDLR : traduction littérale = Glanslori’s).  En règle générale les loris sont considérés comme particulièrement panachés et riches en couleur.  Le lori de Duivenbode, très attractif ne partage pas cette faveur.  Son plumage joue avec les couleurs jaune et brun.  Cette couleur plein de contraste est encore soulignée par le fait que les parties du corps qui sont mises en avant comme par exemple le front, le devant des joues et la courbure de l’aile, de la couleur jaune or a été ajoutée.  Une palette de couleur fascinante de la nature.  Spécialement chez les oiseaux qui volent on peut admirer à chaque fois le dessous des ailes de couleur jaune or.  L’éclat particulier dans le plumage, qui a probablement donné le nom de ce groupe veille à une importance particulière.  Ce qui est typique à ce groupe et donc aussi au Lori de Duivenbode c’est le pourtour nu du bec qui se trouve aussi uniquement chez le lori Dusky (Pseudeos fuscata).

Comme tous les loris, les Loris de Duivenbode sont  particulièrement actif.  Pour cette raison, il faut faire attention lors du logement de ces oiseaux.  Les petites cages ne conviennent pas pour ces oiseaux.  Au plus grande est la volière, au plus ces oiseaux peuvent se défouler.  La volière intérieure doit avoir les dimensions suivantes : 2 m de long x 2 m de haut x 1 m  de large alors que la volière extérieure doit avoir au moins 4 m x 2 m x 1 m.
Souvent les loris jouent accrochés au treillis ou entre les branches.  En même temps ils font entendre leur voix.  Avec leur 30 cm de longueur, les loris de Duivenbode appartiennent aux plus grands représentants de leur famille.

Le Lori de Duivenbode
Photo I. Van Bael


Les oiseaux qui viennent d’être fraichement achetés sont généralement craintifs et méfiants.  Il faut cependant remercier leur curiosité qu’ils prennent rapidement confiance et qu’ils deviennent même brutal.  Malgré cela, ils ne perdent certainement pas leur fierté et leur apparition remarquable.  Par des grognements, des cris et des coups d’ailes ils montrent qui est le patron dans la volière.  Un comportement aussi imposant peut pour un observateur non averti forcer le respect et l’admiration.  On peut facilement les considérer comme de petites « personnalités » entre les loris.

Les oiseaux qui sont adaptés, par exemple les oiseaux qui sont nés en possession de l’homme sont considérés comme robustes et supportant bien notre climat.  Malgré cela, je déconseille totalement de les garder en volière sous les 15°C.  Les loris de Duivenbode se comportent réellement chamailleur et avec des envies d’attaques envers les autres oiseaux.  Ils ne peuvent donc pas être détenus en compagnie d’autres oiseaux.

Les loris de Duivenbode sont déjà arrivés en Europe au début des années 70.
Ils ont eu très rapidement, probablement à cause de leur comportement intéressant et le dessin de leur plumage très riche en contraste beaucoup d’amis parmi les amateurs de loris.
Le pays d’origine des Loris de Duivenbode se trouve au nord de la grande île de Nouvelle Guinée (les régions côtières et la région Aitape).  Ils y habitent principalement dans l’intérieur du pays où il fait très chaud et humide (200 m au-dessus du niveau de la mer) et on peut les voir sur les cimes des arbres aux bords des forêts.  Lorsqu’ils sont à la recherche de nourriture, ces oiseaux vivent ensemble en petits groupes.  Lorsque la période de reproduction arrive, ils vont s’isoler par couples.  La parade se passe comme chez la plupart des grands loris et est réellement impressionnante.  A ce moment-là, les deux oiseaux étendent les plumes de la queue, étirent leurs ailes et redressent leurs plumes.  En même temps ils émettent des sons soufflants et sifflants.  Comme endroit pour nicher, ils emploient comme les autres perroquets des trous dans les arbres et branches.  Tous comme la plupart des autres espèces de Loris, ils pondent 2 œufs de couleur blanche.  La période de couvaison est de 25 jours.  Les jeunes ont un duvet blanc et doux.  Au bout de 90 jours les 

Le Lori de Duivenbode

  Ici le bleu sur le dessous des plumes couvrantes de la queue est bien visible.  Photo : F. De Meersman

Le Lori de Duivenbode

Faites attention à la partie nue qui entoure le bec.  Photo : D. Loodts.

Le Lori de Duivenbode
Couple reproducteur avec jeune.  Photo : I. Van Bael

petits quittent le nid.  Ensuite ils sont encore préparés à leur vie future par leurs parents.  Les résultats de reproduction chez les amateurs est régulier ces dernières années.  Le plus important dans ce cas-ci est d’avoir un couple qui s’entend bien et bien harmonieux.  La grandeur du nichoir n’a pas un rôle important mais les meilleurs résultats ont été obtenus dans un nichoir de 40-50 cm de haut, 30 cm de long et 30 cm de profond, trou d’entrée 10 cm.  On peut aussi employer des nichoirs naturels  avec un diamètre intérieur de 25-30 cm.  Comme matériau pour le fond du nid, qui est réellement nécessaire à cause des fientes liquides des poussins, on emploie généralement du bois vermoulu.  Une épaisseur de 5 à 10 cm est suffisante.  Lorsque les jeunes sont nés, il faut contrôler tous les 5-6 jours la situation de ce bois vermoulu au niveau humidité et si nécessaire le changer.

Concernant leur nourriture dans la nature il n’y a pas grand-chose de connu.
Probablement qu’elle ne se différencie pas spécialement des autres grandes espèces de Loris : fleurs, pollen, nectar, fruits, bourgeons, des graines mi mûres mais également des insectes, chenilles et pépins font partie de leur menu.
Chez les amateurs les loris de Duivenbode reçoivent une préparation liquide pour loris composée de fruits ou légumes passés au mixer, des flocons d’avoines, de la nourriture pour enfants sans sucre de lait, du lait maigre, yaourt, miel d’abeilles, du sucre de raisin, de la levure de bière et du pollen de fleurs moulu.  L’on peut encore rajouter à cette « soupe pour lori » quelques morceaux de biscottes pour l’épaissir.  On peut donner chaque jour des fruits comme de la pomme et de la poire.  Des baies de sorbier, des raisins, du mouron, du maïs mi mûr de même que des cerises peut servir pour une diversité.  Des minéraux sous forme de vitakalk, de l’os de sèche ou une pierre de chaux sont certainement à conseiller.  Une poudre ou des gouttes vitaminées peuvent être répandues au-dessus de la nourriture.  Une écuelle avec de l’eau propre utilisée comme baignoire est rapidement accueillie et appréciée.

Détenus de cette manière, les loris de Duivenbode peuvent être des oiseaux adorables que l’on peut détenir et soigner longtemps et qui apporteront beaucoup de plaisir à leur soigneur et qui rendront des observations intéressantes possibles.

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