La perruche de Brown

P.R. avril 2018

Texte P. Rozendaal

Choix des photos : Loodts Dirk

Traduction : William Vanbeginne

Il y a une omnicolore avec une couleur inhabituelle qui vit dans la savane ouverte de la partie supérieure de l’Australie.  Elle se reprouve du golfe de Carpentaria en passant par Arnhem land jusqu’au Kimberleys.  Il s’agit de la perruche de Brown ou omnicolore de Brown (Platycercus venustus) dont d’autres dénominations sont aussi l’omnicolore nordique ou l’omnicolore sale (Ndlr : traduction littérale).  Elles vivent propagées car ce n’est pas un oiseau qui vit en groupe.  Elles vivent principalement en solitaire ou par couple.

Photo : Piet Rozendaal

Description :

La perruche de Brown a été décrite pour la première fois par le naturaliste Heinrich Kuhl.  Le nom rajouté au nom de l’espèce Platycercus provient du latin « Venustus » qui signifie « charmant, beau ou élégant ».

S’il y avait des sous-espèces, alors le ¨Platycercus venustus venustus se retrouverait en NW Queensland vers l’ouest à travers la région côtière de Northern Territory vers la Victoria River.  Il y a eu un jour la description de la sous-espèce Platycercus venustus hulli, décrite par Mathews en 1910 et il s’agirait d’oiseaux qui se retrouvent dans la région Kimberley de l’ouest de l’Australie à l’est vers la Victoria River, NW Northern Territory mais cette sous-espèce n’est plus reconnue actuellement.  Il est par contre un fait que la quantité de bleu sur les joues varie entre la population de l’est et la population du nord mais ces différences ne sont plus renseignées comme des sous-espèces.

La perruche de Brown a une couronne foncée et des joues blanches et montre une certaine ressemblance avec l’omnicolore paille et l’omnicolore à ventre jaune.  Les plumes du dos et des ailes sont noires avec les bords jaunes alors que les plumes du ventre, poitrine et croupion sont renversées, jaune pâle avec le bord noir, ce qui leur donne un aspect festonné.  La longue queue est bleutée, verte.  Le bec est gris clair et l’iris est foncé.  Le plumage des jeunes est semblable aux oiseaux adultes mais plus terne.

Photo : Piet Rozendaal

Habitat

Elle se retrouve jusqu’à une hauteur de 500-600 m dans une grande échelle de régions dont les savanes, les forêts de moussons avec des habitats Paperbark, les forêts le long des rivières, les endroits ouverts, les régions cultivées, les régions urbaines, le long des criques dans les collines et les mangroves.  Elles sont craintives et pour cette raison elle ne se retrouve qu’en petits groupes discrets mais elles font beaucoup de bruit au début de la saison de reproduction.  Elles ont aussi tendance à rester plus dans les arbres que les autres espèces d’omnicolores.

Dans son habitat naturel, la saison de reproduction de la perruche de Brown est de mai à septembre et ceci est si tôt pour éviter que les jeune et les œufs ne soient en contact avec la chaleur extrême de l’été et ainsi éviter la mort des œufs ou des jeunes. 

Nature

Leur nourriture dans la nature est composée de graines d’herbes, de fruits, de baies, de bourgeons, de fleurs et d’insectes.

Perruche de Brown dans la nature : Photo : E. Van Der Stricht

L’élevage de la perruche de Brown

Texte de Kurt Fierens

Elevage

La saison de reproduction chez les amateurs est de décembre à février.  Comme nichoir il faut leur fournir un nid de 40 cm de haut et d’une superficie au sol de 20 x 20 cm.  Le nichoir doit être fait d’un bois épais qui isole bien car la perruche de Brown  niche pendant les mois froids.  Un nichoir buche est naturellement aussi valable.  Il faut aussi prévoir une plaquette chauffante pour aider la femelle pendant les nuits les plus froides.  La femelle pond de 4 à 7 œufs qu’elle va couver seule pendant +/- 19 jours.  Au bout de 4 semaines les jeunes sont indépendants.  Au bout de 12 mois ils ont leur plumage adulte.  Du fait que les perruches de Brown nichent pendant les mois les plus froids, il faut veiller à prendre des mesures de préventions pour par exemple éviter le mal de ponte.  Il est préférable de rajouter de l’huile de germes de blés dans le mélange de graines depuis septembre jusqu’au moment où le premier œuf est pondu.  En plus de cela il faut donner régulièrement des fruits pour augmenter le taux d’humidité.  Pendant la période de ponte il est conseillé de rajouter un peu de calcium dans l’eau de boisson.  La perruche de Brown est un oiseau qui aime se promener au sol et pour cette raison est sensible aux vers.  Un traitement régulier est donc à conseiller.  La perruche de Brown peut être parfaitement élevée par des kakarikis ou des croupions rouges.

Couple de Browns devant et dans leur nid.  Photo : D. Loodts

Comportement

La perruche de Brown est encore plus agressive que la Palliceps.  Ceci apporte pas mal de dangers et de problèmes lors de la formation des couples.  Le mâle peut attaquer la femelle ou totalement l’ignorer.  Le mieux est d’accoupler cette omnicolore à un jeune âge et de préférence la laisser choisir elle-même son partenaire.

Si l’on a affaire avec un mâle agressif alors on peut d’abord le loger seul dans une volière avoisinante de la femelle.  De cette manière il apprend à accepter la femelle.

Une autre manière est de couper quelques plumes d’une aile du mâle.  Ainsi il peut chasser moins facilement la femelle et celle-ci a la chance de pouvoir échapper aux assauts du mâle.  Si cela ne marche pas alors l’amateur peut loger le mâle dans une cage dans la volière de la femelle.  De cette manière la femelle peut chercher contact avec le mâle et ils peuvent se réconcilier.  Les assauts du mâle peuvent être tels que la femelle peut être tuée.  Un oiseau qui reste seul est très difficile à ré accoupler.

Les perruches de Brown aiment à se retrouver dehors sous la pluie pour prendre une douche.  Ils ne conviennent pas pour être détenus dans une volière de compagnie ou à être élevés en colonie.

Browns sur leur nid

Logement

La volière peut facilement avoir deux mètres de large.  Ceci est très positif pour la femelle.  Elle peut beaucoup plus facilement se défendre dans une volière large que dans une étroite où elle n’a aucune chance contre les assauts du mâle.  La volière peut avoir 6 m de long x 2 m et 2m de haut avec accolé un abri de nuit qui peut éventuellement être un peu chauffé.

Soins

Je donne un mélange de graines que j’ai préparé moi-même avec beaucoup de graines pour canari, toutes les sortes de millet, du chanvre, des graines de Niger, de l’avoine pelée, du riz, du sarrasin, du cardi et un peu de graines de tournesol.  Pendant la reproduction et les mois froids je donne plus de tournesol pour donner plus de matières grasses.  Deux semaines avant la période de reproduction je donne un peu de graines de chanvre en supplément pour emmener les oiseaux en condition de reproduction.  Trois fois par semaine mes oiseaux reçoivent des graines germées.  Chaque jour l’eau est changée.  Pendant la période de reproduction mes oiseaux reçoivent chaque jour un mélange de pâtée à l’œuf fait de 3 différentes pâtées, de pain blanc, de couscous, de levure de bière, des vitamines nécessaires et rendus humide à l’aide de pomme ou de carotte rappée.

L’idéal est un choix de partenaire libre  et lorsqu’ils sont jeunes.  Ici un trio dans une grande volière.  Photo : J. Steppé

Mutations

Actuellement il n’y a pas de mutations connues.  Il y a bien des oiseaux avec le ventre et la poitrine bleue et des perruches de Brown avec le ventre et la poitrine rouge.  En plus de cela, il y a des Browns avec la tête de couleur rouge à la place de noir.  Ces exemplaires sont plus à cataloguer dans des anomalies de couleurs que des mutations.  Peut-être que via ces oiseaux et par sélection de couleurs qu’il est possible d’obtenir de beaux oiseaux

Un couple.  Photo : E. Van Der Stricht

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