L’omnicolore de Stanley

Platycercus icterotis

P.R. janvier 2017

Bert Van Gils

Traduction: William Vanbeginne

Introduction

L’omnicolore de Stanley est un oiseau attractif et coloré.  Avec ses 26 cm de longueur il est un peu plus petit de format que ce que nous sommes habitués des autres espèces d’omnicolores.  Son nom se réfère à Lord Stanley, plus tard nommé Comte de Derby, un politicien anglais mais aussi fervent amateur d’animaux possédant sa propre collection.  En Australie, la Stanley est généralement appelée « omnicolore de l’ouest » en référence à son territoire qui se limite aux parties de l’Australie de l’ouest.

L’habitat de la Stanley se compose de forêts ouvertes comme les forêts d’eucalyptus près de la côte mais aussi de régions plus sèches et même de régions d’agriculture.  Souvent on les retrouve près d’une source d’eau, en groupe de 15 à 20 oiseaux.  Ils se nourrissent de graines d’herbes, d’herbes, d’insectes et de leurs larves.  Ils visitent aussi parfois les vergers.  Cette dernière décennie, leur nombre a fortement reculé dans la nature par la perte de leur habitat, capture légale et abattage.  Les oiseaux peuvent être capturés légalement et aussi en faire le commerce vers d’autres parties de l’Australie.  Accessoirement, il y a aussi une compétition pour les trous où nicher avec d’autres espèces comme la perruche Twenty-eight qui se retrouve en grand nombre dans l’habitat de la Stanley.

Il existe une sous-espèce de l’omnicolore de Stanley : la Stanley à « dos rouge » (P.i. xanthogenys).  Celle-ci se retrouve exclusivement dans des régions plus sèches, plus à l’intérieur du pays.  Il est de couleur plus intense, surtout sur les régions de plumes rouges et il a plus de rouge sur le dos.

La perruche de Stanley est un oiseau paisible, social et curieux avec un cri doux.  Il diffère au niveau couleur de la tête des autres omnicolores : là où 3 espèces d’omnicolores ont une tache blanche en dessous de la joue et quatre autres une tache bleue, celle de l’omnicolore de Stanley est de couleur jaune, or.  Un mâle adulte est de couleur un peu plus intense que la femelle, aussi bien sur le corps que par exemple la tache jaune de la joue.  Les jeunes oiseaux sont plus verts que rouge, même comparé à la femelle.  A l’âge de 6 mois, la mue juvénile commence tout doucement et à l’âge de 14 à 15 mois ils ont leur plumage adulte complet.

Logement

L’omnicolore de Stanley est considérée comme une espèce un peu plus délicate en comparaison aux autres espèces d’omnicolores.  Elle supporte moins bien l’humidité et le froid.  Lors de la réalisation de la volière il vaut donc mieux en tenir compte.  Choisissez éventuellement pour une orientation vers le sud de telle manière que les oiseaux ont beaucoup de soleil et prévoyez un bon écran contre la pluie et le vent.  Les dimensions minimales d’une volière pour cette espèce sont 3 m de long x 1 m de large x 2 m de haut.  Il vaut mieux ne pas les loger à côté d’autres espèces d’omnicolores car les mâles vont trop être occupés à se chamailler l’un et l’autre.  Différentes omnicolores ensemble dans une volière est totalement déconseillé, même dans une grande volière.  La plus petite, la Stanley va, avec certitude, rendre la vie impossible à ses plus grands cousins et certainement pendant la saison de reproduction.

Alimentation

Malgré que l’omnicolore de Stanley est un mangeur exigeant, il va quand même, généralement, essayer de nouvelles choses que l’on va lui présenter.  Comme base, vous pouvez lui donner un mélange de graines de bonne qualité pour perruches.  La verdure est fort appréciée comme les graines d’herbes, le laiteron et le pissenlit.  En préparant la saison de reproduction et certainement lorsqu’il y a des jeunes, il est conseillé de leur donner un supplément de pâtée à l’œuf et des produits comme du céleri, carotte, pomme etc … 

Avec une grande écuelle remplie d’eau pour le bain vous faites fort plaisir à ces oiseaux.

L’omnicolore de Stanley va, de nature, rechercher sa nourriture au sol et ceci même en volière ils vont suivre leur instinct et vous les retrouverez régulièrement au sol.  C’est donc une bonne idée de les vermifuger préventivement une à deux fois par an ou de faire contrôler leurs fientes chez le vétérinaire.  Pour vermifuger les oiseaux il vaut mieux attraper les oiseaux un à un et de verser le produit directement dans le bec.  C’est uniquement de cette manière que vous pouvez être sûr qu’il a bien ingéré le produit.  Deux semaines plus tard vous ré-effectuez cette opération pour être certain de tuer les vermisseaux qui ont éventuellement éclot des œufs qui avaient été pondus.

La reproduction

L’omnicolore de Stanley est mature sexuellement à l’âge de 1,5 à 2 ans.  La formation de nouveaux couples par de jeunes oiseaux donne de meilleurs résultats pour obtenir un couple qui s’entend bien et donc de la reproduction.  Au printemps, le mâle montre le début de la saison de reproduction par la parade pendant laquelle il secoue beaucoup la queue.  Le mâle nourrit régulièrement la femelle et l’accouplement ne va plus tarder.

Les omnicolores ont en général une préférence pour un nichoir assez profond.  Pour les Stanley, un nichoir de 30 x 30 cm au sol et une profondeur de 60 à 90 cm est suffisant.  Le matériau pour couvrir le fond du nichoir peut être des copeaux de bois ou des fragments.  Le trou d’entrée doit être juste assez grand pour permettre le passage de l’oiseau et dans le cas de l’omnicolore de Stanley c’est environ 7 cm.

La femelle pond en général de quatre à six œufs blancs.  Elle couve seul les œufs mais elle est nourrie régulièrement par le mâle.  Ce n’est que de temps en temps qu’elle quitte le nid pour faire ses fientes ou se baigner.  En se baignant elle peut aussi augmenter le degré d’humidité dans le nid donc n’oubliez pas de mettre à leur disposition une écuelle avec de l’eau !  Le temps de couvaison est de 19 à 20 jours, ce qui est un à deux jours plus court que chez les autres omnicolores.  Les jeunes quittent le nid en général au bout de 27 à 28 jours.  La famille reste alors encore pendant plusieurs mois ensemble, même si les jeunes savent déjà manger seuls.  Parfois les parents vont commencer une seconde ponte souvent si la première a été ratée ou si les jeunes ont été enlevés tôt pour l’élevage à la main.

Il y a entre-temps quelques mutations de couleurs qui ont vu le jour chez l’omnicolore de Stanley.  En Europe, autant que je sache l’on retrouve déjà certainement la bleue, cinamon et lutino.  A d’autres endroits, on parle aussi de la dilute, fallow, joue bleue et panachée.

Conclusion

L’omnicolore de Stanley est une espèce d’omnicolore un peu plus petite mais aussi un peu plus sensible mais qui se retrouve beaucoup en aviculture et qui est aussi conseillée aux amateurs débutants.  Ce sont des oiseaux calmes qui ne font pas beaucoup de bruit, donc approprié pour les personnes ayant des voisins proches.  Avec un logement adapté et une nourriture variée vous aurez de bonnes chances d’obtenir de bons résultats de reproduction.

Certains éleveurs spécialisés sont assidument à la recherche de nouvelles mutations de couleurs et parfois aussi de la sous-espèce « xanthogenys ».

Un beau couple d’omnicolores de Stanley donne à l’éleveur et à l’amateur de nombreuses années de plaisir !

Photos : source Internet

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