L’Ara Macao Cyanoptera – 3

Aviornis Espagne n° 127

Jésus Gomez Pina & José A. Valero Pérez

Traduction : William Vanbeginne & Carmen Janeiro

Avec l’aimable accord de l’auteur

3ème partie et dernière partie

La reproduction

Les nids en général

Il est très important que les nids soient faits en matériaux difficiles à détruire.  Une des causes les plus fréquentes lorsque des oiseaux s’échappent, est dû à un nid qui est exposé à l’extérieur de la volière, rongé de l’intérieur jusqu’à ce qu’un trou est formé par où ils peuvent s’échapper.  Ceci arrive en général lorsqu’on leur enlève les poussins, surtout s’il s’agit d’un nid horizontal, puis creusent et ensuite arrivent au fond, en le cassant en quelques heures.

Il faut fortement tenir en compte le climat que nous avons, les températures que nous atteignons au minimum, maximum … la pluie, le degré d’humidité, si le nid se mouille, s’il est au soleil, s’il peut être couvert de neige … ou au contraire, s’il est à l’intérieur où la température est quasiment constante pendant toute l’année.

Les nids peuvent être en bois, métal galvanisé ou en plastique … Il faut tenir en compte que les nids qui fonctionnent bien chez un ami qui vit dans une zone avec un climat différent au nôtre, ne sera probablement pas le mieux indiqué pour nous autres.

Les nids en bois :

Ce matériau a une basse conductivité thermique.  L’humidité semble absorbée et est évaporée par l’extérieur.  Par contre, il n’est pas possible de le nettoyer ou de le désinfecter comme d’autres matériaux.  Un autre inconvénient c’est que les oiseaux le cassent facilement et que chaque saison il faut les réparer ou les détruire s’il y a eu une maladie.

Les tonneaux en bois peuvent très bien servir comme nichoirs.

Les nids en métal :

Lorsqu’ils sont exposés au soleil, ils peuvent arriver, à l’intérieur, à des températures très élevées, les femelles perdent l’intérêt de couver et les embryons ou les poussins meurent dans le nid à cause de la température élevée.

D’un autre côté, nous devons tenir en compte que pour les nids en métal, plastique et PVC, lorsque l’humidité est élevée à l’intérieur du nid, ils peuvent développer des bactéries et de champignons dans les superficies internes.

C’est pour cette raison qu’il serait intéressant de percer avec une perceuse quelques parties de la superficie du nid.  De plus, si l’on emploie une quantité insuffisante de substrat dans ces nids, les superficies internes deviennent très glissantes et il se peut que les poussins souffrent d’extensions latérales des pattes ou d’une ouverture latérale irréversible des hanches.  Il faut faire très attention à ce phénomène avec les nids horizontaux car les parents peuvent traîner le substrat avec beaucoup de facilité et couvent les œufs sur la partie lisse.  De cette manière, lorsque les poussins naissent, ils vont glisser sur la superficie lisse comme décrit antérieurement.

Nos nids

Les mesures de nos nids sont de 40 x 10 x 100 cm, aussi bien horizontaux que verticaux.  Le trou d’entrée doit avoir approximativement un diamètre de 20 cm et il est recommandé qu’il se trouve à un endroit opposé à la porte de contrôle.  De cette manière les parents auront la possibilité de s’éloigner ou de sortir du nid de manière assurée lorsque nous ferons une inspection du nid en évitant de casser les œufs ou de faire mal aux poussins.

Il faut tenir compte que les nids verticaux ont besoin d’une échelle faite de mailles soudées électriquement afin que les reproducteurs puissent entrer et sortir du nid sans écraser les œufs ou les poussins.  

N’oublions pas que l’espèce Ara Macao est très protectrice et défend fortement son nid lorsqu’il y a  des œufs ou des poussins.

Il semblerait que chaque éleveur préfère un type distinct de nid.  Certains préfèrent l’horizontal, d’autres en forme de L et d’autres défendent le vertical.  Personnellement, de par ma propre expérience, je peux vous dire qu’un de mes couples de Macao avait un nid vertical qu’ils n’ont jamais visité pendant 4 ans.  J’ai accroché, en plus, dans la volière un autre nid horizontal et 45 jours plus tard ils avaient 4 œufs dont sont sortis 4 poussins.  Ce couple était âgé de 4 ans et demi lorsqu’ils ont été parents pour la première fois et bien qu’ils ont toujours les deux nids à leur disposition, ils continuent à élever dans l’horizontal.  Un autre couple d’Ara Macao dont j’ai fait l’acquisition déjà âgé de 9 ans, je leur ai donné un nid horizontal et je ne les ai jamais vus à l’intérieur.  Après les avoir chez moi trois mois, la femelle a pondu 5 œufs depuis la perche qui se sont cassés sur le sol de la volière.  A ce moment-là j’ai rajouté un nid vertical avec le trou d’entrée près de la perche où ils dormaient et après un mois il y avait une ponte de 4 œufs dont 1 seul poussin est né.  Le reste des œufs était cassé, mélangé avec les copeaux et les poussins morts à l’intérieur des œufs.

Conclusion :

Essayez que vos couples reproducteurs puissent choisir le nid car les résultats seront toujours meilleurs.  Une autre chose importante à laquelle il faut faire attention c’est la grandeur du nid car lorsqu’il est très grand, il peut arriver que le couple, de manière systématique, casse beaucoup d’œufs au nid.

 
Type de nichoirs utilisés par l’auteur
Remarquez en bas à droite le trou que les parents ont fait quelques jours avant que les poussins ne doivent sortir du nid !!!

Le substrat ou matériau de nidification

Nous utilisons comme substrat des copeaux de bois sans poussière de bois et sans traitement.  Au-dessus, nous déposons de l’écorce de pin de grande qualité.  Nous surveillons le nid et s’ils cassent les écorces de pin ou qu’ils les jettent à l’extérieur, nous en rajoutons plus.  Ces changements dans le nid font que le couple entre et sorte de celui-ci en profitant de cette activité et en même temps cela les stimule pour la nidification de telle manière que la ponte est évidente peu de temps après. 

Le substrat employé pour couvrir le fond du nid:  des copeaux de bois et des écorces de pin

Ponte, couvaison et éclosion

La maturité sexuelle en liberté est atteinte approximativement à environ 8 ans.  En captivité, il est habituel que ce soit légèrement avant.  Concrètement, dans mon cas, j’ai eu des pontes chez un couple à l’âge de 4,5 ans.  Il faut tenir compte du fait qu’en captivité ils ont tout à leur disposition; alimentation, étroitesse du lieu où il y a des nids de disponibles… tout est très facile pour eux.  Normalement, à l’état sauvage, ils se reproduisent une fois par an pendant les mois de mars à mai.  En captivité, ils peuvent se reproduire toute l’année s’ils ont les conditions nécessaires comme principalement l’alimentation et la période photo (durée journalière de la lumière solaire) de même que la température adéquate.  Les femelles, dans leur habitat naturel, pondent normalement deux œufs, parfois trois qu’elles couvent pendant une période de 26 à 27 jours.  Mon expérience en captivité me permet de dire que les femelles pondent de 3 à 5 œufs, normalement 3 – 4  et parfois 5.  Cette différence est due, à mon avis, à leur alimentation et aux suppléments additionnels à leur régime.  Les œufs sont quasiment sphériques, blancs et un peu brillants.  C’est uniquement la femelle qui s’occupe de l’incubation.  Lorsque le poussin nait, il est de couleur rosée, il a le bec de couleur clair et les ongles petits et fragiles.  Ils sont complètement nus et aveugles.  Le comportement du mâle est un indicateur de l’éclosion des œufs parce que sa curiosité et intérêt pour les poussins fait qu’il se promène les premiers jours après l’éclosion entrant et sortant du nid en observant ses poussins.

Incubation

Dans nos installations nous utilisons deux formes d’incubation; naturelle et artificielle, pourtant avec quelques observations.

La naturelle, proprement dite où la femelle couve ses œufs jusqu’à l’éclosion, nous l’utilisons en certaines occasions mais avec la contrainte que nous enlevons les poussins du nid à l’âge de 10 – 12 jours pour que nous puissions les élever à la main.  La nouvelle ponte sera faite, dans la majorité des cas, avant un mois.

Naturel – artificiel : en d’autres occasions, nous retirerons les œufs du nid lorsque le dernier œuf a déjà été couvé pendant 9-10 jours, et nous les emmenons dans la couveuse pour terminer le travail de manière artificielle.

Lorsque nous enlevons les œufs du nid pour l’incubation artificielle, nous pouvons provoquer la ponte d’œufs par la femelle sans arrêts à la place de le faire de la forme habituelle.  Si celle-ci a l’âge appropriée et est en condition parfaite, ceci n’affectera pas sa santé et la ponte s’arrêtera une fois qu’elle aura pondu la quantité d’œufs, qu’elle fera en conditions normales pour 3 nichées.

Il y a certains éleveurs qui ne tiennent pas en compte la biologie de la reproduction des aras et qui voient « d’un mauvais œil » ceux qui enlèvent les œufs du nid.  En réalité, les aras remplacent les œufs perdus comme dans la nature.  Cette capacité de continuer à ovuler fait partie de son comportement reproductif naturel et a peu ou aucun effet sur la santé des reproducteurs sains.

Permettre aux aras de couver, contrôler l’éclosion et alimenter les poussins peut être une expérience fort gratifiante pour les aviculteurs, alors qu’observer comment ils fracassent et cassent les œufs ou tuent les poussins peut être suffisamment déprimant.  De telles situations sont possibles avec n’importe quel couple d’aras reproducteurs.  Pour cela, nous utilisons les deux formes décrites au début et les résultats sont, la majorité des fois, fort satisfaisant.

Alimentation des poussins nés en incubateurs

Il est recommandé de laisser tranquille le poussin qui vient de naître qu’il se sèche, qu’il gagne la force suffisante pour s’appuyer, qu’il fasse ses fientes et qu’il demande à manger.  Approximativement le temps nécessaire pour ceci dépasse une douzaine d’heures ou plus.  Ceci est parfois difficile de laisser cet intervalle de temps, mais vous pouvez être tranquille, car le sac vitellin interne lui procure les aliments suffisants.

A ce moment, les poussins doivent être mis dans un incubateur ou éleveuse à la même température, approximativement celle de l’incubateur où ils sont nés.  Au fil que les jours vont passer, nous allons diminuer la température, 1° C chaque quelques jours.

La forme correcte d’alimenter le poussin est de prendre la seringue avec la main droite, soutenez-la contre la partie gauche du bec et introduire la nourriture par au-dessus de la langue jusqu’à la partie droite de la gorge du poussin.  De cette manière, la probabilité que le poussin va aspirer la nourriture pour l’introduire dans la trachée à la place de l’œsophage va être réduite.

Le premier biberon nous allons le donner exclusivement avec « Lactate de Ringer » (Solution physiologique) et à la même température qu’est placé le nouveau-né dans la couveuse.  Si au moment où vous essayez de lui donner le « Lactate de Ringer » avec une seringue, il ne pompe pas, il faut lui toucher les coussins d’air charnus des côtés de la face avec l’index et le pouce.  De cette manière, le réflexe de s’alimenter sera présent.

Préparation de la panade.

Les biberons suivants, nous allons les donner avec le « lactate » et avec la farine de panade en faisant un mélange assez liquide.  Petit à petit, nous allons épaissir chaque fois un peu plus la panade jusqu’à arriver à une texture fluide.  Après plusieurs biberons, de cette préparation, à intervalles de une heure et demi à deux heures, nous allons remplacer le « lactate » avec de l’eau naturelle de bouteille.

Pour préparer la panade, l’eau nous allons la chauffer à une température de 37 à 40°C.  Personnellement nous la réchauffons au micro-onde et ensuite nous rajoutons la farine, petit à petit, en remuant continuellement pour que la température soit homogène dans tout le récipient.  Nous devons tenir en compte que la texture de la panade, une fois préparée, reste crémeux, c’est-à-dire pas trop liquide car elle sera trop pauvre en nutriments, ni trop pâteuse car elle pourrait donner lieu a des problèmes de compactage du jabot.

Une température relativement basse de la panade peut provoquer le refus de l’ara ou si au contraire elle est relativement haute elle peut provoquer des lésions et inclus, la perforation du jabot.  Une solution rapide pour essayer la température à laquelle le poussin va être confronté avec la panade est de faire couler un peu sur le dos de la main.

Il faut jeter toujours la panade qui reste et nettoyer soigneusement tous les ustensiles et les désinfecter avec de l’eau de javel à usage domestique.

Si nous observons les poussins élevés par leurs parents, ils ont toujours le jabot rempli, et nous pensons même, qu’il est trop rempli et en plus avec de la nourriture relativement solide et avec des gros morceaux.  Il faut cependant tenir en compte que les parents leurs fournissent des enzymes amylase et lipase qui font que l’aliment peut être plus de temps dans le jabot et sans que des levures, champignons ou bactérie ne prolifèrent.  Nous autres, par contre, nous devons faire beaucoup plus attention.  Il est fort important que le jabot soit vide avant de donner une nouvelle pâtée.  Pour le savoir, il faut palper avec douceur car dans le cas contraire nous pouvons avoir des problèmes d’infections.

Il faut toujours tenir l’ara totalement propre et sans panade autour du bec.

Il est recommandé de contrôler le poids du poussin, toujours à la même heure et avant de le nourrir.  Ceci nous permettra de savoir si son développement est correct et si ce n’est pas le cas, nous pouvons détecter à temps un possible problème.

Une fois que les nouveaux nés grandissent, il est important d’observer les poussins et lorsque nous voyons qu’ils sont l’un près de l’autre et tranquilles, cela veut dire qu’ils ont la température adéquate sans oublier que lorsqu’ils ont froid, là aussi, ils se pressent l’un contre l’autre.  Lorsqu’ils sont forts séparés et qu’ils ont les ailes grandes ouvertes et qu’ils piaillent c’est un signe qu’ils ont trop chaud.

Nous ne devons pas oublier que la mobilité du jabot doit être constante, n’importe quel ralentissement peut indiquer une maladie ou une température inadéquate.

Une fois passé les 10-15 jours après sa naissance nous devons penser à les bouger dans une caisse en plastique ou nous allons placer une couverture thermique sur un des côtés latéraux et près de la paroi pour leur fournir de la chaleur.  Les poussins vont se rapprocher ou s’éloigner du côté latéral à la rencontre de la couverture selon qu’ils auront froid ou chaud.  Les caisses peuvent être couvertes ou pas suivant la température ambiante ou l’époque de l’année.  Nous devons savoir que ces petits aras ont besoin d’une température moyenne de 25-26°C lorsqu’apparaissent les hampes des plumes et cette température serait idéale jusqu’à la fin.  Ceci, il faudra bien en tenir compte lorsque l’on n’emploie pas ce système de couverture électrique car il faudra réduire petit à petit la température de manière graduelle.

En principe, le substrat, que nous leur mettrons, sera des copeaux de bois sans poussière et plus tard, nous placerons les poussins sur une grille de maille soudée, sur laquelle nous devons mettre une autre grille de plastique, plus serrée pour éviter d’éventuels accidents.

Lorsque nous commençons à donner de la nourriture solide (à l’âge de 65 à 70 jours) il faut les installer dans une cage adéquate pour le sevrage, pas trop grande de telle manière qu’ils aient toujours leur nourriture près d’eux, que cela attise leur curiosité, qu’ils jouent avec, qu’ils la gouttent … et à la fin ils commenceront à s’alimenter seuls.

Il est important que la hauteur soit d’environ 60-70 cm car de telle manière que lorsqu’ils vont tomber, qu’ils ne se fassent pas mal car au début les poussins sont un peu maladroits.  Si l’on place un perchoir, il ne doit pas être à une hauteur de plus de 20 cm du sol de la cage.

L’objectif principal d’une cage de sevrage est de familiariser l’ara avec la nourriture pour cela il n’est pas conseiller de lui ajouter des jouets car la seule chose qu’ils font c’est le distraire et faire que le sevrage sera plus lent.  Il est préférable de placer des grands morceaux de différents fruits, qui d’une certaine manière, eux aussi, vont lui procurer des moments de distractions et il va jouer avec avant qu’il va se rendre compte qu’il peut les manger.  De mon point de vue, la clef du sevrage est de l’entourer d’aliments, éviter qu’il ne se pose sur des perches distantes de la nourriture et réaliser un suivi de son progrès et de sa sécurité pendant tout le processus.

Une fois qu’il connaîtra les différents types de nourritures, il sera prêt pour être transféré dans une volière plus grande mais pas excessivement avec comme but qu’il commence à voler et à grimper avec plus de liberté.  Ces premiers jours, si on lui a enlevé le biberon de la mi-journée et si nous remarquons qu’il n’a pas mangé, alors il faut recommencer à lui donner avec la même ou moins de quantité.  La plupart du temps, une fois qu’on lui a donné, il commence à manger de tout, devient plus actif et récupère sa gaieté naturelle.

Sevrage

Une fois que notre ara commence à manger de la nourriture solide, il faut commencer à réduire la quantité de panade que nous lui donnons.

La nourriture qu’il faut diminuer la première jusqu’à l’éliminer est celle de la mi-journée.  De cette manière, pour la soirée il aura plus d’appétit et mangera de la nourriture solide.  Lorsque l’on voit qu’il mange bien et qu’il ne perd pas de poids, il sera temps de diminuer la panade du matin.  Finalement, et sans être pressé, nous allons diminuer celle du soir.

Il ne faudra jamais forcer, et certainement pas la dernière panade, celle du soir.  Le sevrage doit toujours être fait de manière graduelle.  Après l’avoir fait, il est encore possible de lui donner une ou deux panades par semaine, le soir, avec comme but qu’il ne perde du poids.  Jamais vous ne pourrez obliger un ara à être sevré à travers le jeûne.  S’il n’est pas prêt pour cela, il est possible qu’il jeûne jusqu’à la mort si on lui réduit l’alimentation manuelle ou si on la supprime avec trop de rapidité.

Cela prend beaucoup de temps pour sevrer un ara macao, surtout si vous ne voulez pas qu’il perde trop de poids.  Quand il est ensemble avec d’autres poussins (Ara ararauna, ara chloroptera) les choses se passent beaucoup mieux parce qu’il mange plus tôt et de plus grandes quantités.  De cette manière, le sevrage se fait plus rapidement.

Lorsque nous avons différents aras en sevrage en même temps, il faut faire spécialement attention si nous supprimons certaines prises de panade car il est possible que certains d’eux ne mangent pas suffisamment de nourriture solide.  Pour éviter cela, chaque jour, avant de leur donner un biberon, il faut contrôler en leur toucher le jabot s’ils ont mangé de la nourriture solide.

Lorsque l’ara macao vit pendant le sevrage avec d’autres aras d’espèces distinctes, comme nous l’avons déjà dit précédemment, le sevrage se fait beaucoup plus rapidement.  Dans ce cas, il est curieux de remarquer que les poussins, même s’ils sont plus jeunes que les autres, montrent toujours un comportement dominant.

Cela m’est déjà arrivé que le sevrage dure entre 6 et 7 mois.  Il faut en avoir de la patience n’est-ce pas ?  Il faut tenir en compte que l’alimentation à la main sera nécessaire et qu’il ne faudra jamais l’interrompre jusqu’au moment où l’ara mange complètement de manière auto satisfaisante.

Alimentation solide pendant le sevrage

  • Extrudés Kaytee ou Zupreem.
  • Minestrone décrite antérieurement.
  • Des fruits, plus ils seront variés, au mieux.
  • Légumes crus ou bouillis
  • Toast de pain
  • Graines de tournesol, mises à tremper pendant 12 heures, bien lavées et bouillies pendant 10 – 15 minutes, tamiser et laisser sécher un peu avant de leur présenter.

Glande uropygiale

La glande d’uropyge, connue aussi comme glande de parure se rencontre tout près de la base de la queue et est présente chez la majorité des oiseaux (elle n’est pas présente chez beaucoup de perroquets) et à la fonction de produire une cire avec laquelle les oiseaux se nettoient et s’imperméabilisent les plumes. Egalement l’on a acquis qu’elle contient des agents antibactériens et des précurseurs de la vitamine D.  Pour que ces substances précurseurs se transforment en vitamines D3 les radiations UVB (ultraviolettes) sont nécessaires.  Par conséquent, attention à ceux qui détiennent leurs aras à l’intérieur car les ampoules qui produisent les rayons UVB perdent la plus grande partie de cette fonction avant un an.  Il faut faire passer un test avec des instruments de mesure de UVB, son état et son efficacité.

La vitamine D3 est nécessaire pour la fixation du calcium, ce qui veut dire qu’elle est nécessaire pour la formation des os et de la santé en général.  De plus elle conserve la structure des plumes en maintenant la créatine flexible.  Cette vitamine, ils l’ingèrent lorsqu’ils s’arrangent les plumes de manière naturelle.  

Graines germées

Lorsqu’une graine a de l’eau, de l’oxygène et de la chaleur nécessaire, elle commence à germer pour former un nouvel être vivant, une nouvelle plante qui à son tour, va produire de nouvelles graines.

Favorisé par les enzymes, de nombreuses réactions chimiques vont se mettre en marche, grâce auxquelles vont se produire une série de changements dans les graines procurant ainsi une série d’avantages.

Dans les germes, la vie est présente avec toute sa force.  Cela signifie que les germes sont riches en substances de grandes valeurs biologiques, nécessaires pour l’organisme comme les vitamines et les enzymes.

Il est clair que les enzymes qui se synthétisent pendant la germination, commencent la digestion de l’amidon, les protéines et les graisses déposées dans les graines.  Pour cela, les graines germées sont faciles à digérer et sont très bien assimilées.  Ils contiennent beaucoup de nutrition y proportionnellement peu de calories.  Ils stimulent les processus de digestion, régénèrent la flore intestinale, sont antioxydants, dépuratifs et reminéralisants.

En conclusion, les graines germées sont plus pauvres en graisse, plus riches en protéines et de plus, synthétisent les nouvelles substances comme, par exemple, la vitamine C,  qui n’était pas présente dans les graines et la chlorophylle, qui résulte plus salutaire.  De plus, elles éliminent les facteurs anti nutritionnels qui se rencontrent dans les graines, spécialement dans celles des légumineuses (ce sont des protéines qui ont la capacité de provoquer l’agglutination des globules rouges), l’acide pythique ainsi que les inhibitions des protéases.  Ces substances sont utiles dans la cuisson des légumes pour les rendre moins actives mais disparaissent avec la germination.

Nous ne devons pas oublier que les graines germées que nous préparons et offrons à nos oiseaux puissent avoir des toxines, bactéries, champignons, etc.

Technique des graines germées

1. Employer des graines adéquates pour les faire germer.  Tenir en compte que les graines pour usage agricole ont pu être traitées avec des pesticides ou autres produits chimiques.

2. Laisser les graines propres tremper pendant douze heures dans un récipient stérilisé, de préférence en verre avec une solution désinfectante (une dilution d’eau de javel à usage domestique à 1%) couvert par un tissu fin.  La quantité de l’eau doit être de trois à quatre fois supérieure  à la quantité des graines.  Mettre dans un endroit sombre et chaud.

3. Après douze heures, jeter l’eau et filtrer les graines en les rinçant avec de l’eau tiède, les laver plusieurs fois avec un mélange d’eau de javel (10 ml d’eau de javel/3,5 litres d’eau) jusqu’à ce que le mélange soit clair.

4. Après le processus de nettoyage et d’avoir laissé filtrer, laisser les graines filtrées à température ambiante pendant 12 ou 16 heures, rincées et changer l’eau 2 – 3 fois par jour jusqu’à ce qu’apparaissent les pousses.

5. Avant de mettre ces graines à vos oiseaux, rincer avec beaucoup d’eau et après les avoir submergé dans le mélange d’eau de javel domestique à 1 % pendant 10-15 minutes et pour finir les rincer avec de l’eau claire.

N’oubliez pas de retirer les graines germées que les oiseaux n’ont pas mangées après les 12 heures, passé ce délai, elles peuvent facilement se contaminer.

Causes les plus connues d’infertilité

Elles sont nombreuses et très variées les causes pour lesquelles nous ne pourrions pas avoir de descendance de nos oiseaux.  Citons quelques-unes d’entre elles.

Il n’y a pas d’accouplement du couple reproducteur

– Une des raisons pourrait être associée à l’âge du couple reproducteur, soit être très jeune, soit être très vieux.

– Autre raison pourrait être des infections musculaires-squelettiques.  Dans ce cas, en essayant de s’accoupler, ils ont mal ou un certain manque de confort et n’arrivent pas à s’accoupler.

– Une autre raison peut être de type comportemental.  Ceci peut arriver à des individus élevés à la main qui ont parfois avec eux un manque d’expérience ou une mauvaise sociabilité avec des individus de son espèce.

– Obésité.

Il y a accouplement mais pas d’œufs.

Ceci peut arriver à des oiseaux qui ont des infections, des malformations, néoplasie de l’appareil reproducteur.  Les spermatozoïdes n’arrivent pas à féconder l’ovocyte (cellules mitotiques), l’œuf n’arrive pas à se former, se résorbe ou provoque une dystrophie (incapacité de réaliser la ponte de l’œuf de forme normale, ce qui produit une obstruction de l’oviducte dans sa partie distale ou inclus du cloaque).

Il y a accouplement mais peut ou pas avoir production d’œufs

Parfois certains oiseaux peuvent souffrir de papillomes internes (probablement causé par un virus d’herpes).  Ce sont des protubérances genre verrues dans la zone du cloaque et aussi peuvent provoquer l’infertilité.  Du fait que ces infections affectent aussi bien le mâle que la femelle, il se peut qu’une femelle soit infectée avec le papillome et les oeufs soient non fécondés ou qu’il n’y a pas de ponte.

De la même façon, si c’est le mâle que souffre de papillomes, les spermatozoïdes n’atteignent pas la femelle, même s’il y a accouplement.

Dans ces cas il convient de consulter un vétérinaire spécialisé, vu que dans certains cas, le problème a une solution. Mais ce qui est très important, c’est qu’il ne faut pas laisser la possibilité à ces oiseaux de couver ni d’alimenter leurs poussins.  Le mieux c’est de couver les oeufs artificiellement et ainsi nous obtiendrons des poussins libres de la maladie.

Causes externes au couple

Il se peut que nous ne donnions assez d’importance à des facteurs déterminant  qui ne nous paraissent pas important dans la reproduction et pourtant qui le sont et avec beaucoup d’importance.  Les animaux doivent être en parfaite condition d’acclimatation, photo période et régime.

Les cages et les nids doivent être en rapport avec le genre d’espèce que nous voulons voir reproduire.  Les perchoirs incommodes (en plastic, PVC, ceux qui bougent comme une balançoire, ….) peuvent amener à des oeufs non fécondés.  Les ongles longs et aiguisés peuvent amener à une infertilité.  Si le mâle a l’habitude de placer une patte sur le côté ou le torse de la femelle avant l’accouplement, il est possible qu’il la dérange avec ses ongles et de ce fait là, qu’elle ne l’accepte pas à ce moment là.

La non coordination est probablement la cause la plus habituelle chez les aras en captivité.  Malgré que les deux composants du couple aient un âge adéquat et soient sexuellement matures, ils peuvent avoir des problèmes s’il n’y a aucune coordination.  Bien des fois la femelle commence à pondre des oeufs avant que le mâle ne soit prêt pour la reproduction.  Dans ces cas il serait intéressant de reporter le placement des nids ou couvrir l’orifice d’entrée, ou éliminer constamment les oeufs jusqu’à avoir la fertilité.

Quelque chose dont les gens ne tiennent pas en compte et qui a beaucoup d’importance, c’est l’environnement et les circonstances de vie des oiseaux.  Ceux-ci doivent être plus ou moins stables durant toute l’année.  C’est la raison pour laquelle nous devons maintenir nos oiseaux dans un environnement adéquat afin que nos oiseaux se sentent en sécurité, tranquilles, commodes et relativement isolés mais tout en écoutant les autres couples ….

Programme de médecine préventive

Déparasitage interne.  Il doit se faire au minimum deux fois par an, avant et après de l’élevage avec des antihelminthiques oraux ou dans l’alimentation et dont le principe actif doit être changé en alternance afin d’éviter qu’il ne reste un parasite à éliminer.  Quand ils sont infectés, on peut utiliser des déparasitants injectables et oraux, en leur donnant ceux-ci directement dans le bec.

Déparasitage externe.  Fumiger les installations, les nids et quand il y a infection, on peut appliquer directement sur le corps les médicaments pour le contrôle des parasites externes.

Vitamines et minéraux.  On doit utiliser des médicaments par voie orale et les administrer dans l’alimentation de façon suivante : trois mois avant la période de reproduction et trois mois après la naissance des poussins.  Dans l’intervalle, on administrera, au moins, une semaine chaque mois.

Antibiotiques.  Pour éviter des résistances bactériennes, nous conseillons que tous les six mois, nous réalisions des contrôles vétérinaires afin que ce dernier fasse les analyses nécessaires et donne un traitement spécifique si l’on détecte une quelconque infection ou pathologie.  Dans le cas où l’on devrait mettre quelque chose dans l’eau de boissons, il faut respecter les doses et les jours indiqués par le vétérinaire spécialisé en oiseaux exotiques.  De cette façon, nous éviterons les résistances bactériennes qui, par malheur, surgissent chaque fois plus du fait aux traitements des antibiotiques inadéquat et sans respecter les doses ni les jours de traitement, et bien plus, quand le traitement est à travers l’eau de boisson et qu’elle n’est pas changée tous les jours.  Les antibiotiques ne déjouent pas, mais ils guérissent d’une infection quand on les utilise convenablement.

Les traitements antibiotiques préventifs sont uniquement justifiés dans une quarantaine afin d’éliminer des possibles infections subcliniques.

Si dans notre collection nous avons une pousse d’infection importante, on pourrait administrer un traitement annuel avec des antibiotiques spécifiques et en respectant les doses et les jours de traitement prescrits par le vétérinaire spécialisé.

On ne doit jamais donner des traitements routiniers de par vous-même, c’est à dire sans prescription d’un vétérinaire spécialisé d’oiseaux exotiques.

Ventilation.  On doit pouvoir avoir une bonne ventilation dans l’endroit où se trouvent les oiseaux, principalement ceux qui sont à l’intérieur.

Désinfection des installations.  Il est primordial que cette tâche soit effectuée avec des désinfectants efficaces et sûrs pour les oiseaux.

Personnel.  Une mesure qu’il n’est pas utile de rappeler c’est que les soignants prennent toutes les mesures hygiénique-sanitaire nécessaires et adéquates pour éviter la contamination des animaux malades à sains.

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