En visite chez William Horsfield

P.R. octobre 2015
Nico Roseel
Traduction : William Vanbeginne


Sans équivoque, William Horsfield est un des éleveurs de perroquets les plus connus d’Afrique du Sud, si pas le plus connu. Depuis 1992, il élève des espèces particulières de perroquets et d’autres oiseaux rares sur son domaine à KwaZulu Natal.

Tous les oiseaux sont classifiés par groupe ou famille et de cette manière logés en blocs de chaque fois 12 volières. La plupart des espèces sont logées en cages suspendues à l’exception des grands oiseaux comme les cacatoès, aras et quelques particularités.

William est sans conteste connu pour l’élevage avec ses Microglosses. Il a eu aussi bien des résultats de reproduction avec le Microglosse Mount Goliath comme avec les Microglosses plus petits de la forme nominale. Les oiseaux sont logés dans des volières standard, avec un sol naturel et une partie couverte où ils peuvent se protéger des éléments du temps sud-africain.

Dans le même bloc, il y a aussi les autres chevaux de parade de sa collection, l’ara Macao du Nicaragua. Il y a des années, William a importé un groupe complet de ces oiseaux et depuis lors il a pourvu le monde entier de cette sous-espèce (Ara macao cyanoptera) par ses jeunes de propre élevage. Depuis l’importation de ce groupe d’oiseaux, il n’y a plus d’autres exemplaires qui ont été rajoutés, ce qui veut dire que ces oiseaux sont totalement purs. Il faut le dire, un ara hyacinthe, au niveau halo est terne à côté de ces aras Macao. Lors de ma visite, il y avait plusieurs couples avec des jeunes (élevés par les parents).
Dans ce type de volière, il y a encore deux autres espèces qui sont détenues, le Kéa et le perroquet Pesquet. De même, avec ces deux espèces, William est l’éleveur le plus à succès en Afrique. Comme vous pouvez vous y attendre, chez les deux espèces, il y avait des jeunes présents, aussi bien chez les parents qu’à la main.
Avec les perroquets Pesquet, il élève pour le moment en troisième génération et tous les animaux de base sont encore toujours présents dans sa collection.

Quelques autres perroquets asiatiques que William élève avec succès régulièrement sont en premier lieu l’Eclectus Hamahera. Cette sous-espèce est rare en Afrique du Sud car à l’époque, là-bas, c’étaient les sous-espèces de Nouvelle Guinée et des îles Salomon qui ont été le plus importés. Pour moi, un peu plus haut dans l’échelle de la difficulté quand on parle d’espèces spéciales, il s’agit des perroquets à gros bec (Tanygnathus megalorhynchus) et la perruche de Müller (Tanygnathus sumatranus). Ces deux espèces, elles aussi veillent à des poussins régulièrement.
Ce qui est intéressant à signaler c’est que ces deux espèces sont maintenues en cages suspendues et ceci à chaque fois avec une composition de 2-1 (2 mâles avec une femelle).
Dans le passé, ils étaient logés par couple et aucun succès n’était comptabilisé et depuis cette nouvelle forme de faire, l’élevage ne cesse de s’améliorer. Ici aussi tous les membres de cette famille sont logés dans un bloc d’élevage de 12 volières. De cette manière, les oiseaux peuvent s’entendre et partiellement se voir.

De même, sur le front des Sud-Américaines, la collection est impressionnante. Le groupe des amazones est représenté par les deux sous-espèces des fronts bleus, de l’amazone du Venezuela, des amazones farineuses (sous espèces farinosa et virenticeps), amazone à joue verte, amazone de Tucuman, amazone de Dufresne, amazone de Granada, amazone à cou jaune et l’amazone à tête jaune. De chaque espèce il y a plusieurs couples dont une grande partie se reproduit avec succès.
Les petites espèces sud-Américaines sont représentées par la perruche Guarouba, l’amazone à face jaune (Aliopiopsitta xanthops), le Pione à bec rouge (Pionus sordidus), les caïques à tête orange, cuisses jaunes et cuisses vertes et les deux sous-espèces des perroquets maillés.
Une apparition très particulière dans sa collection est ses 8 couples reproducteurs de perroquets à courte queue.
Il s’agit d’oiseux très particuliers et intéressants.

Pour finir, une partie très importante de sa collection est dédiée aux espèces africaines. En plus des perroquets Jardines (sous-espèces Massaicus et la forme nominale) il a des résultats de reproductions avec aussi bien le perroquet robuste que la sous-espèce Suahelicus. Ces deux espèces sont endémiques d’Afrique du sud et peuvent très bien employer toute aide pour leur sauvegarde.
L’on essaie toujours d’éviter l’élevage à la main de ces espèces et la saison passée, William a élevé un couple de robustes qui malheureusement a refusé d’élever lui-même ses jeunes. Le couple a pondu 5 œufs fécondés et ceux-ci ont été placés dans le nid d’un couple de Suahelicus (avec leurs deux œufs fécondés). Le couple de Suahelicus a élevé sans problème les 7 jeunes.

Sans aucun doute une visite très intéressante à un homme fascinant où l’on est directement le bienvenu.

Encore un petit mot d’explication concernant la gestion de sa collection.
Ma visite a bien entendu été planifiée anticipativement. Lorsque je suis arrivé à l’entrée du domaine l’on m’a demandé d’y attendre à cet endroit dans la voiture. William est venu personnellement me recevoir à la voiture et la première chose qui m’a été demandée est de me placer à côté de la voiture et j’ai été totalement aspergé de F10. Aussi bien les vêtements que les chaussures. Le F10 est le produit désinfectant le plus employé en Afrique du Sud.
Avant d’arriver aux différents blocs de volières, il faut chaque fois marcher à travers un bain pour les pieds.
Lorsqu’il m’a demandé si je voulais voir ses jeunes dans la nursery, j’ai dû changer de chaussures, j’ai reçu une veste blanche et à nouveau tout le corps et les nouvelles chaussures ont été aspergés de F10.

Goodbye, Hamba Kahle, Tot siens, A bientôt

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