Al Wabra au Qatar

P.R. octobre 2013

Nico Rosseel

Traduction : William Vanbeginne

  1. Introduction

En février j’ai eu la possibilité de visiter le centre d’élevage Al Wabra au Qatar.  Après un voyage d’environ une heure dans la capitale Dohe, nous sommes arrivés au domaine du prince Qatari Saoud bin Mohammed bin Ali Al Thani.  Le centre, qui s’appelle officiellement Al Wabra Wildlife Preservation (AWWP) est situé dans le désert.  C’est une oasis verte, de palmiers luxuriants et de beaucoup d’autres sortes de plantes avec une population d’environ 2000 animaux.

Cela va des reptiles rares, mammifères et bien entendu des oiseaux.  Les chevaux de batailles de ce centre sont l’oryx arabe, l’animal national du Qatar, l’antilope Beira et bien entendu l’ara de Spix.

Je pense que pour beaucoup d’amateurs d’oiseaux les photos vont dire plus que mes mots mais voici quand même quelques renseignements.

  • L’ara de Spix – Cyanopsitta spixii

Les couples d’aras de Spix sont logés dans de grandes volières, qui sont plantées aussi naturellement que possible.  Si possible, avec les sortes de plantes qui se retrouvent dans le territoire dont les oiseaux sont originaires, dans ce cas-ci le Brésil.

En tant que visiteur, les oiseaux adultes, vous ne pouvez les voir (ce qui est tout à fait logique).  Ils ont une valeur trop importante pour prendre le risque de voir les possibilités d’élevage être dérangées.  Par contre, j’ai pu admirer tous les jeunes oiseaux.  Ils sont logés dans de grandes volières d’environ 10 m de haut, 10 m de long et j’estime environ 8 m de large.

A côté de cette volière, il y a un second exemplaire, voisin, aménagé de la même manière et lorsqu’après environ 10 mois la végétation est (suffisamment) détruite (lorsque j’y étais, il y avait 19 oiseaux), ils sont orientés vers la volière voisine avec un minimum de stress.

Du fait de la base génétique restreinte de la population actuelle d’aras de Spix, qui compte un peu plus de 70 oiseaux (dont il y en a environ 65 qui sont logés à Al Wabra), il y a des problèmes de fertilité.  D’un côté il y a des animaux restreints ou plus féconds de par la haute consanguinité des oiseaux parents et d’autre part il y a des animaux qui ne conviennent plus pour l’élevage dû à leur âge et il y a aussi trop peu d’oiseaux mâles.

Al Wabra a trouvé quelques solutions à ce problème.  D’un côté, ils essayent que les oiseaux puissent se choisir eux-mêmes dans le but qu’un bon couple se forme.

D’un autre côté, il n’est naturellement pas souhaité que frère et sœurs s’accouplent.  Les vétérinaires du centre se sont pour cette raison spécialisés dans l’insémination artificielle des perroquets.  Ainsi, une femelle qui est prête à pondre peut être fécondée avec la semence d’un mâle approprié.

Du fait que les femelles ara de Spix ne pondent pas si elles ne sont pas accouplées, et lorsqu’il n’y a pas de mâle de disponible, ils sont maintenant accouplés à des mâles d’aras Maracana et d’aras Sévère (qui sont stérilisés).  Lorsque le premier œuf est pondu, ils sont attrapés, fécondés artificiellement, et l’œuf suivant est en principe fécondé.  Le premier œuf n’est pas perdu, celui-ci est fécondé dans la coquille et replacé dans un œuf un peu plus grand.  Jusqu’à présent, cette année ils avaient cinq poussins dont deux par insémination artificielle.

 ß Nichoir pour ara de Spix, le trou supérieur est destiné à une caméra.

Page précédente: Vue de l’arrière de la volière (cage intérieure) où les oiseaux sont nourris.  Si nécessaire, ils peuvent être enfermés et isolés par un verrou de telle manière qu’ils ne doivent pas être attrapés dans la grande volière mais très rapidement à la main dans une petite cage.

Photos ci-dessus : à gauche oiseau adulte et encore un très jeune oiseau sur la photo de droite (blanc sur le bec)

  • Aras de Lear – Anodorhynchus learii

Un petit peu plus loin, il y a quelques volières identiques avec les mêmes dimensions que celles des aras de Spix, celles-ci avec un fond fait en rochers pour l’élevage des aras de Lear.

En plus des couples reproducteurs, qui avaient des jeunes ou des œufs lors de ma visite, il y avait un groupe de 5 jeunes oiseaux que j’ai pu voir des dernières années.

  • Ara Hyacinthe – Anodorhynchus hyacinthus

La reproduction des aras Hyacinthes n’a pour le moment plus lieu, ils en ont parce que le propriétaire (le prince) aime le bleu.  Ils ne reproduisent plus avec ces aras car la population naturelle est croissante et qu’il n’y a donc pas besoin d’oiseaux supplémentaires.  Pour le moment ils ne font pas de shows avec ces aras mais du fait que Al Wabra est le seul endroit boisé dans le désert, les Hyacintes ne peuvent pas aller loin.  Il y a 5 jeunes, 3 élevés mains et 2 élevés par les parents qui peuvent chaque jour voler au-dessus du domaine.

  • Les perroquets restants

Dans une grande serre, ils ont construit une semi forêt vierge où sont logés un grand groupe d’oiseaux du paradis mâles.  Les femelles sont logées dans des volières voisines et lorsque celles-ci vont avoir un comportement de reproduction, quelques mâles vont être déménagés.  L’accouplement va avoir lieu et les mâles vont retourner dans leur hall commun.  En plus des oiseaux de paradis, dans le même hall vivent entre autre des paradisiers multifils, des cacatoès noirs à queue rouge (calyptorhynchus banksii samueli), des aras à tête bleue (primolius couloni) des ibis rouges, des perruches guarouba (guaruba guarouba) et quelques ouistitis

Ils ont également quelques cacatoès Gang Gang mais il s’agit d’oiseaux saisis dont certains sont totalement déplumés et dont les ailes et la queue ont été mordues.

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