En visite chez Alfred Whitlock

P.R. juillet 2015
Nico Rossel
Traduction : William Vanbeginne

Un de mes bons amis en Afrique du Sud est un éleveur connu de grands aras. Sa spécialité est les aras Hyacinthes, les aras à gorge bleu et les aras Macao.
Son nom est Alfred Whitlock. A l’origine Alfred vient de Freestate mais depuis un an ou deux il a déménagé en direction de KwaZulu Natal. La raison de son déménagement est un nouveau challenge dans sa vie, on lui a demandé de s’occuper des soins journaliers d’une collection de perroquets.

Lorsqu’on a soi-même une vingtaine de couples d’aras, ce n’est, bien entendu, pas une tâche facile d’aller déménager 1200 km plus loin. Mais oui, ainsi dit, ainsi fait et toutes les volières ont été déménagées en même temps que les oiseaux.
L’Afrique du Sud est divisée en différentes provinces et pour chaque province il faut une autre autorisation pour pouvoir transporter un animal, et donc certainement un oiseau de l’annexe 1. Comme il devait voyager à travers 3 provinces, ceci représentait un énorme travail de paperasse.
Maintenant il est un an plus tard et quelques-uns de ses couples ont déjà recommencé à se reproduire.

Sa propre collection est composée d’ara Hyacinthes, d’ara Macao, de l’ara Macao du Nicaragua, de l’ara chloroptère, de l’ara rubrogeris, de l’ara ararauna et de l’amazone à tête jaune.
Toutes les espèces et sous-espèces se reproduisent régulièrement, certains couples accomplissent le processus de reproduction totalement par eux-mêmes et d’autres ont besoin d’un peu d’assistance sous la forme d’élevage à la main.
Alfred a dans sa collection quelques individus spectaculaires. Ainsi il a un ara rubrogeris avec une plume panachée dans l’aile, un ara Macao Nicaragua avec un dessin panaché dans les ailes et un ara Hyacinthe avec des plumes partiellement blanches dans la queue. D’après lui et des amis éleveurs il s’agirait de mutations. Moi je garde toujours dans ma tête que l’Afrique du Sud a une réputation au niveau de la PBFD …. A part cela je ne fais pas de commentaire, je ne suis ni laborantin, ni vétérinaire …

La collection, pour laquelle on lui a demandé d’être le soigneur, appartient à Brian Boswell. Ce propriétaire d’un parc à animaux, qui ressemble plus à un enfer pour les animaux, est aussi propriétaire d’un cirque et fait parler un peu trop de lui en Afrique du Sud que ce qui est bon pour lui, mais où il y a de l’argent en lieu, il y a de bons avocats.
Et bien que son zoo soit un drame, sa collection privée est logée dans des volières très convenables, qui sont très bien entretenues.
Ceci peut être le cas, car la valeur des oiseaux est relativement élevée. Bien entendu, je ne veux pas dire qu’un oiseau avec une certaine valeur financière a plus de droits à un bon logement qu’un autre animal, mais le logement est certainement correct.

En plus de sa collection d’aras, il a aussi un groupe d’environ 10 grands vasas qui sont logés en colonie, des cacatoès Leadbeater, des petits cacatoès à huppe jaune et des cacatoès Alba. A côté de cela quelques couples d’amazones, un beau couple d’amazones à tête jaune (NDLR je suppose qu’il s’agit d’oratrix), un couple d’amazones de Muller dont la femelle est une mutation lutino. Ce couple a eu trois jeunes en 2014, trois oiseaux colorés normalement mais très beaux en format. Cette femelle ressemble le plus à une gigantesque perruche guarouba mais avec une queue courte. La seule couleur qui et présente est le miroir de l’aile de couleur rouge. Le reste du corps est d’un magnifique jaune, or.

En plus de cette (probablement unique) mutation, il a aussi un couple d’amazones à front jaune. De ce couple, le mâle est de couleur pastel. Il est accouplé à une femelle de couleur normale et l’avenir nous apprendra ce que cette mutation a comme possibilité. La description de cet oiseau est un oiseau vert clair avec un front jaune. Le reste du dessin est le même.
La partie principale de cette collection est composée d’aras. Différents couples d’aras Hyacinthes qui complètent des aras buffon, aras militaires (sous-espèce militaris), aras Macao, aras chloroptère, aras caninde, quelques hybrides en première génération et second génération et aras ararauna.
Ce sont les aras araraunas qui attirent l’attention.
Une partie des oiseaux sont nés aux Philippines. Plus particulièrement dans l’élevage de Mr Antonio De Dios.
Sa collection est composée entre autre d’un exemplaire panaché, opaline et au moment où j’écris cet article de 9 araraunas blancs. En anglais, ces derniers sont appelés Blue and white Macaw (ara bleu et blanc).
Décrire un oiseau opaline n’est pas facile, c’est pourquoi, je crois, qu’il est plus intéressant de regarder les photos de ces oiseaux et de donner une description adaptée. Une chose est certaine, il s’agit d’oiseaux particuliers, bien que je les trouve plutôt petit, même s’il s’agissait d’une femelle.
Si l’oiseau panaché est effectivement une mutation ou une modification, je n’ai pas d’idée mais c’est et cela reste un oiseau à part. Un ara ararauna ne doit pas avoir d’entières plumes jaunes dans la queue.

Chez les oiseaux blancs, qui devraient avoir en principe le même dessin que les oiseaux normaux, les parties jaunes du plumage ne sont pas présentes, ce qui fait que le vert devient aussi bleu. La tache noire de la gorge elle ne change pas.
Je ne suis pas certain que ceux-ci sont aussi purs que l’on le prétend mais à ce sujet j’écrirai un autre article (voir Revue des psittacidés d’avril page 142).
Alfred a déjà élevé plusieurs jeunes, ils sont élevés à la main à cause de leur valeur financière mais il est intéressant de noter que de cette mutation il n’arrive à avoir à perche, seulement un jeune sur cinq œufs
Il a de la reproduction avec différents couples, certains un ararauna normal accouplé à un blanc et d’autres couples sont composés de deux exemplaires blancs.
Un couple de blancs venait de pondre pendant ma visite. Leur nichoir est au sol (horizontal), ils ont plusieurs nids en hauteur, plusieurs modèles mais ils ont préféré faire un trou dans le sol sablonneux de la volière. Il est intéressant de savoir que les deux oiseaux savent parfaitement voler. Pour éviter les oiseaux à nicher au sol, un nichoir a été placé sur le trou qu’ils avaient fait et immédiatement les deux oiseaux l’ont accepté et employé avec comme suite : des œufs fécondés.
Lorsque quelques semaines plus tard j’ai envoyé un mail à Alfred pour avoir des nouvelles j’ai reçu comme réponse 3 œufs fécondés. Il vaut mieux se dire que la nourriture de tous ces oiseaux est à nouveau payée pour une année !

Personnellement je ne suis pas un amateur de la reproduction « acharnée » de mutations, mais bien entendu je ne vais pas passer outre une visite aux amis, certainement pas lorsqu’il y a quelque chose de spécial à voir aux oiseaux.

Goodbye, Hamba khale, tot ziens, au revoir

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