La perruche de Latham

Lathamus discolor

P.R. janvier 2017
Retravaillé par Bert Van Gils
Traduction : William Vanbeginne

Introduction
La perruche de Latham ou perruche de Swift est un oiseau nectarivore avec comme racine le sud-est de l’Australie. Le nom « swift » en anglais se traduit littéralement par « rapide » et ceci fait référence à leur vol rapide. Elle a une longueur entre 20 et 25 cm et elle a une stature fine. Il s’agit d’un oiseau énergique et acrobatique. Au niveau apparence et couleur on peut presque le confondre avec le lori musqué (Glossositta concinna). (voir photo p. 126)

La perruche de Latham est un petit oiseau remarquable du fait qu’elle est une des peu de la famille des psittacidés qui est considérée comme un oiseau migrateur. Pendant l’été elle vit en Tasmanie mais l’hiver elle le passe sur le continent du sud-est de l’Australie

La perruche de Latham mange du nectar mais aussi des graines. Une diète qui est uniquement composée de graines n’est absolument pas conseillée pour cette espèce. Pour cette raison cet oiseau n’est pas considéré comme un oiseau pour débutants, bien qu’il existe de bons produits commerciaux comme le « lori food » qui rend ne nourrissage beaucoup plus simple. L’on retrouve régulièrement la perruche de Latham chez les amateurs en aviculture et leur nombre en captivité est donc respectable. Ceci est un contraste important avec sa situation dans la nature : Récemment il a été considéré comme critiquement menacé ! L’on estime qu’il n’y aurait plus qu’environ 2000 perruches de Latham qui volent dans la nature et ce nombre continue à diminuer. Ces derniers temps la population de la perruche de Latham diminue de moitié chaque 4 année !

Excepté la déforestation, une des plus grandes menaces dans la nature est le Phalanger volant. Ce petit mammifère qui a été importé par l’homme en Australie pille les nids de la perruche de Latham. Pas uniquement les œufs mais aussi les jeunes et même parfois la femelle qui couve disparait. Ce Phalanger exécute un travail tellement macabre que d’après les estimations 80% des nids sont pillés chaque année. De plus il y aurait encore une disproportion qui se serait formée entre les sexes de la population de perruches de Latham avec de moins en moins de femelles adultes. Espérons que ceci se termine bien ! Une raison de plus pour garder la perruche de Latham en aviculture pour les générations à venir.

Une colonie de perruches de Latham à leur mangeoire.  Photo. : G. Verlinden.

Logement
Une bonne volière pour un couple de perruches de Latham mesure 3 m de long x 1 m de large et 2 m de haut. Vous pouvez toujours les loger plus grand ! Les perruches de Latham ne sont pas de grands rongeurs. Vous pouvez donc considérer de mettre des plantes dans votre volière ; Elle n’est pas agressive et vous pouvez donc sans problème loger plusieurs couples les uns à côtés des autres ou même en groupe si la volière est suffisamment grande. L’on m’a donné l’exemple d’un éleveur qui reproduit avec 5 couples ensemble dans une volière de 5 m x 5 m x 2 m de haut.

Une volière avec une orientation vers le sud donne un maximum de soleil aux oiseaux. Les volières qui sont partiellement couvertes donnent aux oiseaux la possibilité de pouvoir se percher au soleil ou dans la pluie suivant leur propre envie. Le nichoir par contre il est préférable de l’accrocher dans un endroit protégé, loin de la pluie ou di soleil. Les jeunes perruches de Latham dans le nichoir sont sensibles à la chaleur.

Les perruches de Latham aiment se baigner donc une grande écuelle avec de l’eau fraîche est pour elles, un gain les journées chaudes d’été.

Nourriture
La partie principale d’une bonne nourriture pour la perruche de Latham est la nourriture pour lori. Pour cette perruche, vous pouvez lui donner celle-ci sèche ou liquide bien que la dernière à une préférence. Vous pouvez l’améliorer avec une quantité limitée d’un mélange de graines pour perruches. Ne donnez pas trop de graines de tournesol. Le mélange de graines ne pourrait pas être plus de 50% de la quantité de nourriture journalière. Faites attention que la nourriture pour lori ne devienne mauvaise. Pour cette raison, enlevez-là à temps les jours chauds d’été.

Cette nourriture de base peut être améliorée avec des fruits et légumes comme de la carotte, de l’épinard, du céleri et du brocoli. Ce qu’ils aiment aussi c’est de la pâtée insectivore et certainement pendant la saison de reproduction.


Un couple de perruches de Latham.
A l’avant le mâle et à l’arrière la femelle.
Photo : B. Herssens

Elevage
Le dimorphisme chez les jeunes perruches de Latham est difficile à voir. Chez les oiseaux adultes, la femelle est moins colorée que le mâle. Ces perruches sont généralement matures sexuellement à l’âge d’un an par contre dans la nature elles doivent cependant avoir 2 ans pour pouvoir se reproduire.

Lorsque la saison de reproduction démarre, le couple va inspecter le nid et le mâle appelle la femelle. En même temps il va émettre un son de cloche. Si elle ne montre pas d’intérêt, il peut arriver que le mâle aille poursuivre un peu la femelle. Lors de la parade, le mâle bouge la tête de bas en haut comme le fait aussi le loriquet à tête bleue. Lorsque la femelle l’accepte, il va la nourrir et l’accouplement aura lieu. Pendant l’accouplement la femelle émet des sons de cloche.

Un bon nichoir pour la perruche de Latham a les dimensions suivantes 20 x 20 cm et 30 – 35 cm de haut. Une fois que le nichoir a été déclaré apte par le couple, la femelle va y passer beaucoup de temps. Lorsque durant la journée, elle va prendre quelques fois l’air, elle va être nourrie par le mâle.

Lorsque tout se passe bien, des œufs vont suivre et généralement un total de 4. La femelle couve seule les œufs. Après une période de couvaison d’environ 25 jours, à compter à partir du troisième œuf (mais cela peut aussi être plus tôt), les œufs vont éclore. Les jeunes restent relativement longtemps dans le nid, de 7 à 8 semaines. Il est possible d’avoir une seconde ponte dans la même année.

Conclusion
La perruche de Latham mange des graines mais de nature aussi du nectar, soyez en conscient si vous voulez détenir cette espèce. Ce sont des oiseaux doux qui n’ont pas de grandes exigences.
Cette dernière décennie passée il y a aussi quelques mutations de couleurs qui sont apparues comme la misty et une forme de sélection : le ventre rouge.

Des perruches de Latham avec le ventre rouge. Photo : R. Wisse

Ceux-ci ont naturellement une certaine valeur, mais du fait de leur mauvaise situation dans la nature il est très important de garder en aviculture la couleur naturelle pure pour les prochaines générations !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *