La Perruche Stanley

Platycercus icterotis

P.R. janvier 2012
Van Aelst Marcel
Traduction: William Vanbeginne

La perruche Stanley ou Omnicolore occidentale se rencontre dans le coin sud-ouest de l’Australie où presque aucune autre espèce d’omnicolore ne se retrouve.  A cet endroit, elles volent dans les forêts ouvertes d’eucalyptus par petits groupes ou par couples.  Il est parfois possible de les approcher de relativement près avant qu’ils n’émettent leur son très caractéristique “tink tink” et qu’ils ne s’envolent gracieusement mais de manière puissante comme surfant dans le ciel.

C’est le seul membre du genre omnicolore qu’il est possible de sexer à l’oeil.  Le male a le dessous du ventre rouge, les ailes vertes et bleues et une grande ligne jaune sur les joues qui continue jusqu’à la gorge.  Les femelles sont plus ternes mais certainement pas moins attirantes.  Le rouge dans leur plumage est pénétré de vert et la tache des joues est moins frappante et plus petite. 

On les retrouve en général dans les régions côtières et dans les parcs et spécialement dans les environs de Pert.

Nous connaissons 2 sous-espèces: P.i.ictoris et la plus intéressante pour les éleveurs P. i. xanthogenis qui est mieux connue sous le nom de Stanley à dos rouge.  Cette derniere a une tache sur la joue qui est plus claire, le tronc gris et les plumes de la queue de couleur bleue.  Son nom provient des plumes rouges du dos qui sont ourlées de noir.  Dans son territoire il varie au niveau couleurs avec l’ictoris.  C’est l’espèce la moins rencontrée des deux et est donc plus rare et plus coûteuse en aviculture.
Le 13Th Earl od Deby les a apportés pour la première fois au zoo de Londres et a d’ailleurs été à la source des grandes volières dans le Knowsley Park dans les années 1800. Une des plus grandes collections d’oiseaux que l’Europe n’ait jamais eue.
La perruche Derbyan (psittacula derbiana) et un nombre d’autres espèces ont été nommés en son honneur.  Au début la perruche Stanley portait le nom de Earl of Derby rosella qui faisait penser à tout sauf à un oiseau.  Heureusement le Earl était aussi connu comme lord Stanley, ce qui fait que très vite en Australie l’on accepta le nom de son explorateur Stanley.  Les perruches Stanley ne sont pas uniquement des oiseaux pour des amateurs d’oiseaux.
Bien que toutes les espèces d’omnicolores seules peuvent être détenues avec d’autres oiseaux, il est possible également de loger des couples de Stanley ensemble dans une volière commune avec des pinsons, de petits pigeons et semblables.
Elles semblent relativement vocale et ont parfois un chant agréable.

Malgré le fait que l’exportation de cette espèce, tout comme toutes les autres espèces Australiennes depuis 1950, les perruches Stanley sont relativement bien représentées dans le monde des oiseaux sauvages et le premier cas de reproduction en Angleterre a eu lieu en 1908.
A l’état sauvage, elle se nourrissent presque exclusivement de graines d’herbes qu’elles trouvent au sol et on peut aussi les trouver, mais en groupe, dans les plantations de fruits.  Elles recherchent aussi les alentours des nombreux silos à grains et ne dédaignent certainement pas les bourgeons, pollens et insectes. 
En captivité, en plus du mélange traditionnel pour perruches, elles mangent aussi un peu de verdure comme des épinards, du mouron, des fruits, des graines germées et des vers de farine.  Elles adorent ronger des branches de saule et d’eucalyptus car celles-ci contiennent souvent plus d’éléments nutritionnels que seulement des graines.
Le charbon de bois, grit et sèche complètent leurs besoins nécessaires pour tout faire bien digérer.
Malgré leur 28 cm, ce sont des oiseaux qui aiment une volière spacieuse dans laquelle ils peuvent employer leurs ailes.  Les mâles abasourdissent les femelles en gonflant la poitrine, relevant les épaule et en faisant osciller leur queue.  Ils vivent près l’un de l’autre et se nettoient toute l’année l’un l’autre le plumage.
Comme possibilité de nicher, ils préfèrent un nichoir bûche et il est préférable de leur donner le choix entre 2 ou 3 nichoirs avec un fond de 25 cm de diamètre et une hauteur de 60 cm.  Une fois qu’ils ont choisi un nid, vous pouvez enlever ceux non utilisés.
Dans la nature, ils pondent leurs oeufs sur des copeaux de bois rongés finement.  La femelle va couver la ponte constituée de 2 à 7 oeufs pendant une vingtaine de jours et les petits quittent le nid au but de 30 jours.  Les jeunes oiseaux n’ont pas la tache jaune sur les joues et sont de couleur plus terne que les parents.  Ils sont très nerveux et il est préférable de protéger le treillis.  Les mâles ont plus de rouge que les femelles et ce n’est qu’après 14 mois que les jeunes ont leur plumage adulte.  Bien avant cette date il est possible de connaître le sexe des oiseaux et les jeunes mâles peuvent même déjà se reproduire alors qu’ils ont encore leur plumage juvénile.

Les perruches Stanley élèvent en moyenne 2 nichés par an et ils faut enlever le plus vite possible les jeunes de la première nichée des parents.
Au niveau des mutations de couleur, nous connaissons déjà la bleue, panachée, jaune et lutino.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *